Techniques d'éclairage de char de carnaval - Partie 1.

Des premiers systèmes d'illuminations au début des années 80.

Jusque dans les années 1980, le défilé de nuit avait lieu le dimanche soir à l’issue du défilé de jour, nous n’avions donc que quelques heures pour installer l’éclairage qui se limitait à quelques centaines de lampes sous forme de guirlandes…

Jusqu’au début des années 60, les chars défilaient même de jour avec leur éclairage !

Ces guirlandes étaient pilotées à l’époque par des ‘rouleaux’ conçus de toutes pièces par les Carnavaliers, sorte de chenillard mécanique entrainé par des moteurs d’essuie-glace. 

Le modèle ci-dessus est composé de 10 contacts, ce qui veut dire qu'on peut animer une séquence lumineuse sur un motif de 10 ampoules. Les picots placés sur le rouleaux crééent la séquence de clignotement, et ce motif animé est répété sur toute la longueur de la guirlande. C'est donc le même principe que la boite à musique à cylindre, qui joue une partition sur un certain nombre de notes...
Les jeux de lumière étaient sommaires (et vite répétitifs !) c’est pourquoi dans les années 1980 les chenillards électroniques ont fait leur apparition avec cette fois des effets plus intéressants…  
 
Côté alimentation, l’énergie était fournie par des batteries de voitures mises en parallèle pour augmenter la puissance, mais le défilé ne devait pas trop s’éterniser sous peine de le terminer char éteint ! 

Nous avons été les premiers (et les seuls pendant très longtemps) à compléter l’éclairage des guirlandes avec des projecteurs. Au départ, nous utilisions des lampes torche de caméra et nous devions trouver un groupe électrogène délivrant du 220 volts pour les alimenter (à l’époque ce n’était pas chose facile, il fallait faire le tour des artisans !). 
 
Début des années 1980, les premiers ‘Kits’, les lampes colorées et les systèmes programmables font leur apparition sur les chars et 3 systèmes sont utilisés suivant les connaissances de chacun : 
- Les cartes électroniques programmables (EPROMs effaçables aux UV, les fameuses 2732 !),  
- L’ automates programmable industriel (TELEMECANIQUE TSX), 
- Le micro-ordinateur (APPLE II).